Alors que la population mondiale s’accroît et que l’urbanisation se poursuit, les gouvernements de la planète changent leur mode de pensée quant à la meilleure façon de répondre aux besoins énergétiques futurs.

Selon les Nations unies, la population mondiale devrait atteindre les 8,5 milliards d’êtres humains d’ici 2030 – une augmentation de 1,2 milliard comparé à 2015.  Ces chiffres prévoient une augmentation jusqu’à 9,7 milliards à l’horizon 2050[1].  Dans le même temps, de plus en plus d’humains vivent dans des zones urbaines.  Le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies prévoit que la proportion de la population urbaine s’accroîtra d’approximativement 66 pour cent d’ici à 2050, en comparaison de 30 pour cent en 1950.  En Arabie saoudite, les prévisions sont considérablement plus élevées, avec une population urbaine représentant un peu moins de 90 pour cent d’ici à 2050[2].

Ce taux élevé de croissance démographique et d’urbanisation pose inévitablement des questions importantes en termes de développement durable pour nos sociétés, et de capacité de notre planète à supporter un nombre aussi important d’êtres humains vivant dans des espaces restreints.  En particulier, cela suscite des pressions sans précédent en matière de demande énergétique et d’approvisionnement.

Il est prévu que la demande énergétique dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord et Turquie connaisse une croissance annuelle de 7 pour cent jusqu’à au moins 2020, tandis que l’Oxford Institute of Energy Studies s’attend à ce que la consommation énergétique en Arabie saoudite triple d’ici à 2030.

Non seulement cette croissance n’est pas soutenable en termes de ressources, mais il est également généralement accepté que les émissions issues des combustibles fossiles, tels que le charbon, le pétrole et le gaz, sont des contributeurs matériels au changement climatique et détruisent notre environnement naturel.

Sécurité de l’eau : une complication supplémentaire

Dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord et Turquie, les problèmes sont aggravés par la question de la rareté de l’eau.  Plus de la moitié de la population de la région vit dans des conditions de « stress hydrique », où la demande dépasse l’offre[3]

La Vision 2030 de l’Arabie saoudite reconnaît l’importance de la question de la rareté de l’eau, engageant le pays à promouvoir « l’utilisation optimale des ressources hydriques en réduisant la consommation et en utilisation de l’eau renouvelable et traitée ».

Historiquement, l’une des solutions clés afin de répondre à la rareté de l’eau a été de recourir au dessalage : des usines transformant l’eau de mer en eau potable.  Néanmoins, l’approche actuelle du dessalage n’est pas soutenable.  Elle requiert une consommation énergétique importante, beaucoup de pétrole, et a un coût environnemental élevé.  Les usines de dessalage à travers la planète émettent, selon les estimations, 76 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an, un chiffre qui devrait tripler d’ici à 2040.

Les énergies renouvelables : la réponse ?

Dans ce contexte, l’Arabie saoudite met plus encore l’accent sur les énergies renouvelables comme une assise sur laquelle développer une solution au modèle énergétique actuel non tenable.  Il n’est pas difficile d’en comprendre la raison : Le climat saoudien fait du pays une zone idéale pour les projets d’énergie solaire et éolienne, et cela crée des opportunités d’investissement considérables dans le secteur énergétique afin de dynamiser l’économie domestique et le développement de compétences technologiques.

Le Gouvernement a établi comme objectif la fourniture de 9,5 GW d’énergie renouvelable d’ici à 2030, dans le cadre de sa Vision 2030[4] et de 3,5 GW d’ici à 2020 en tant qu’objectif stratégique du calendrier du Plan de transformation nationale[5] , et encourage les investissements du secteur privé afin d’accélérer et soutenir la réalisation de cet objectif.  Les économies potentielles sont considérables, avec des études suggérant que la réalisation de ces objectifs pourrait réduire de 25 pour cent la consommation de carburants fossiles par le secteur énergétique d’ici à 2030[6].

Le ministre de l’Énergie saoudien, S.E. Khalid Al Falih, lors d’une conférence du Sommet mondial des énergies de l’avenir récent à Abu Dhabi, en janvier 2017, a fixé la barre encore plus haut, énonçant une échéance en 2023 pour l’objectif de 9,5 GW, par le biais d’une combinaison de projets solaires, éoliens et géothermiques.

Le Gouvernement a donné, formellement, le coup d’envoi de ces plans au cours du mois dernier, en invitant à la soumission de propositions pour un nouveau programme visant à construire des centrales solaires et éoliennes, avec pour objectif une production d’électricité de 700 MW.

Coûts réduits, air plus pur, plus d’emplois

Conjointement au potentiel d’attraction d’investissements considérables en Arabie Saoudite, les énergies renouvelables pourraient permettre aux pays du CCG des économies pouvant s’élever jusqu’à 87 milliards USD et réduire d’une gigatonne les émissions de carbone[7].

Le développement du secteur des énergies renouvelables devrait avoir également un impact positif sur le marché de l’emploi, le développement de compétences et la formation dans le pays.  Il est prévu que le nombre d’emplois dérivant du secteur mondial des énergies renouvelables triple d’ici à 2030, avec un potentiel s’élevant jusqu’à 80 000 emplois pour la seule Arabie saoudite[8].

Omar Al-Madhi, Directeur général d’Abdul Latif Jameel Investments et Président directeur général d’Abdul Latif Jameel Energy Arabie saoudite, l’un des producteurs saoudiens et du CCG leader dans le secteur des énergies renouvelables, est convaincu que les bénéfices de l’énergie renouvelable sont encore plus incontestables.  « Les énergies renouvelables présentent le potentiel de créer de nouveaux emplois, de nouvelles compétences et de nouvelles opportunités pour la population locale.  En localisant la technologie et en transférant les connaissances, nous pouvons fournir des bases solides sur lesquelles le secteur des énergies renouvelables saoudien peut s’épanouir. », a-t-il déclaré.

Fournir un dessalage durable

Les énergies renouvelables pourraient également constituer une étape majeure du développement d’usines de dessalage durables afin d’aider à répondre aux problèmes posés par la sécurité de l’eau, en co-implantant centrales de production d’énergie à base d’énergie renouvelable et usines de dessalage.

Bien que de nouvelles technologies améliorent l’efficacité du dessalage, elles en sont encore à un stade de développement précoce.  Les technologies renouvelables, telles que l’énergie thermique solaire, photovoltaïque solaire (PV), éolienne, et énergie géothermique, peuvent néanmoins offrir une solution bien plus immédiate.


Quelles sont les meilleures possibilités en termes d’énergie renouvelable pour l’Arabie saoudite ?

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Avec son climat et sa topographie, les trois technologies d’énergie renouvelable présentant le potentiel le plus élevé de transformation de la production énergétique en Arabie saoudite sont :

  • Solaire : Avec son climat ensoleillé et de vastes étendues de terrain plat, l’Arabie saoudite constitue une zone idéale pour l’installation de centrales solaires.  Elle dispose de l’une des zones d’irradiation solaire la plus élevée de la planète, et a déjà suffisamment d’expertise et d’infrastructures pour relier l’énergie solaire au réseau électrique conventionnel.  Alors que la technologie sous-jacente aux panneaux solaires se développe et devient plus adaptée à l’environnement saoudien, le potentiel du pays s’avère incontestablement énorme.
  • Éolien : Le potentiel éolien du pays est souvent mal apprécié, mais pas moins important.  Trois régions saoudiennes sont particulièrement adaptées à l’énergie éolienne, qui devient économiquement viable lorsque les vitesses de vent moyennes sont de l’ordre de six mètres par seconde.  Dans les régions nord-est et centrale du pays, ainsi que celle à proximité des montagnes à l’ouest, les vitesses de vent moyennes sont approximativement de huit mètres par seconde.
  • Géothermique : L’Arabie saoudite dispose de 10 sources chaudes, au moins, adaptées à la production d’énergie géothermique. Elles sont principalement situées dans la région occidentale du pays.  La source chaude d’Al Khouba est considérée comme étant celle présentant le plus important potentiel en tant que ressource géothermique du pays.

 

Expérience globale pour dynamiser le futur des énergies renouvelables en Arabie saoudite

En réponse à ce paysage changeant en termes de défis énergétiques et d’opportunités, Abdul Latif Jameel, l’une des multinationales diversifiées leader dans le pays, a établi Abdul Latif Jameel Energy en 2012, afin de soutenir le Gouvernement saoudien dans la concrétisation de sa vision d’un futur plus durable répondant aux besoins énergétiques du pays.

Par le biais de son développeur d’énergie éolienne et solaire, FRV, acquis en 2015, Abdul Latif Jameel Energy, basé à Riyad, a acquis plus de dix années de capacité internationale prouvée dans le domaine des énergies renouvelables par le développement de marchés des énergies renouvelables matures.  Son portefeuille de développement de 4,8 GW dans les marchés solaires du Moyen-Orient, de l’Australie, de l’Afrique et de l’Amérique latine est suffisant pour approvisionner en électricité 2,2 millions de foyers approximativement et réduire par plus de six millions de tonnes les émissions de CO2.

Alors que les plans du Gouvernement saoudien commencent à porter leurs fruits, Abdul Latif Jameel Energy se trouve en position idéale pour transférer son expérience dans le domaine des énergies renouvelables vers son marché domestique, développant ainsi les compétences locales et exploitant une expertise acquise par le biais d’un travail assidu au travers du développement de projets d’énergie renouvelable à travers la planète, et ainsi offrir un « démarrage rapide » considérable à la concrétisation de la vision du pays.

Omar a déclaré : « En tant qu’entreprise, Abdul Latif Jameel Energy est en position avantageuse.  Nous disposons du savoir-faire international en matière de développement du solaire et de l’éolien, car nous avons développé des projets en dehors de l’Arabie saoudite, aussi loin que l’Uruguay à l’ouest, ou l’Australie à l’est.  Ceci nous permet d’utiliser notre expérience afin d’établir des références relatives aux meilleures pratiques appliquées sur différents marchés.

« Ce qui nous distingue également véritablement des autres développeurs est que nous sommes réellement une entreprise centrée sur l’Arabie saoudite ; l’Arabie saoudite est notre pays, c’est ici que nous avons commencé, et c’est ici que nous avons établi une réputation d’excellence opérationnelle et de service clientèle exceptionnel.  Lorsque vous combinez notre expérience internationale, notre savoir-faire technique et les valeurs d’Abdul Latif Jameel, vous disposez alors d’une formule de succès idéale. »

Capitalisant sur son expertise en énergie solaire et éolienne, Abdul Latif Jameel Energy a annoncé, en janvier 2017, l’établissement d’Almar Water Solutions.  Ce développeur dans le domaine de l’eau et fournisseur de services se spécialise dans le développement des infrastructures hydriques, abordant les besoins en termes de sécurité de l’eau des populations croissantes, par le biais d’un programme durable de dessalage, de traitement de l’eau et des eaux usées, et d’initiatives de recyclage et de réutilisation.

Almar Water Solutions a déjà commencé à explorer le développement co-localisé d’installations de production d’énergie renouvelable et du processus de dessalage par osmose inversée, afin de réduire l’empreinte carbone du processus de dessalage.

Une expérience là où cela compte

L’expertise d’Abdul Latif Jameel Energy dans le secteur des énergies renouvelables est prouvée par de nombreux projets emblématiques à travers la planète.

Par le biais de FRV, l’entreprise a développé la première centrale solaire à grande échelle de l’Uruguay, La Jacinta.  En tant qu’élément clé de la politique du gouvernement uruguayen de promotion de l’énergie solaire, La Jacinta est l’un des projets PV solaire les plus importants d’Amérique latine.  Elle fournit 64 MW d’électricité à l’entreprise publique d’électricité et son impact est considérable.  Approximativement 35 000 foyers uruguayens sont désormais alimentés uniquement par l’énergie solaire produite à La Jacinta, tandis que 75 000 tonnes d’émissions annuelles de CO2 ont été éliminées.

L’entreprise soutient également le programme de développement de l’énergie renouvelable jordanien, avec le développement complet de deux centrales PV solaire de 65 MW à Mafraq, et le co-développement d’une troisième.  La troisième centrale, dont la mise en service est prévue en 2017, représentera un pour cent de la capacité de production totale de la Jordanie, et alimentera plus de 40 000 foyers dans le pays.  Les émissions de carbone qu’elle permettra d’éliminer seront équivalentes au retrait  d’approximativement 17 000 voitures des routes jordaniennes.

En Australie, un autre projet emblématique de FRV est la ferme solaire de Moree, en Nouvelle-Galles du Sud, qui se compose de 223 000 modules PV solaire à suiveur et produit suffisamment d’énergie pour alimenter approximativement 24 000 foyers.  Le projet offre également un autre exemple des innovations technologiques qu’Abdul Latif Jameel Energy peut apporter en Arabie saoudite, avec la ferme solaire de Moree étant le premier projet solaire de grande échelle australien utilisant un système à suiveur uni-axial.  Ce système offre une efficacité maximale en termes de production énergétique solaire en garantissant que les modules PV suivent le parcours du soleil d’est en ouest au fil de la journée.

Le bilan d’Abdul Latif Jameel Energy en termes d’innovation ne se limite pas à l’énergie solaire.   Almar Water Solutions a été pré-qualifié pour un nombre de projets hydriques importants à travers la région Moyen-Orient Afrique du Nord et Turquie, incluant des projets phares au King Abdullah Economic City (KAEC) en Arabie saoudite, et avec l’Autorité fédérale de l’eau et de l’électricité (Federal Electricity and Water Authority, FEWA) aux Émirats arabes unis.

Obtenir des résultats dans la région MENAT

En exploitant le transfert de connaissances potentiel disponible grâce aux expériences d’Abdul Latif Jameel Energy à travers la planète, l’Arabie saoudite peut consolider une position forte au sein d’un secteur énergétique en évolution constante, et continuer de progresser dans sa volonté de concrétiser les ambitions énoncées dans la Vision 2030.

L’entreprise a développé un ensemble de compétences éprouvées à l’échelle internationale, autant dans des marchés des énergies renouvelables matures qu’en cours de développement.  Elle est, désormais, idéalement positionnée pour apporter les meilleures connaissances et expériences acquises à travers la planète afin de soutenir la croissance et le développement du secteur des énergies renouvelables saoudien.

Omar alMadhi Senior Managing Director At Abdul Latif Jameel and Member of the Board for Investment

Omar Al-Madhi déclare : « Ce qui me rend le plus enthousiaste au sujet de la situation actuelle des énergies renouvelables en Arabie saoudite, est que nous disposons d’une occasion de participer au développement d’une nouvelle ère majeure de développement durable pour notre pays.

Je suis fermement convaincu que l’Arabie saoudite peut devenir un fournisseur énergétique fiable et vraiment considérable à l’échelle de la planète dans cette ère des énergies renouvelables, tout comme elle a été un fournisseur fiable mondial pendant l’ère des hydrocarbures.

Nous répondons aux exigences fondamentales pour parvenir à un rôle de leadership, que ce soit en termes de localisation, d’abondance de terrains ou de niveaux d’irradiation. En adoptant le meilleur des technologies éprouvées et de l’expertise acquise par le biais de projets d’énergie renouvelable à travers le monde, et en les combinant à une vision, de l’innovation et un engagement, le secteur des énergies renouvelables pourrait s’avérer être une plateforme pour un avenir plus sûr, plus efficace et plus durable pour l’Arabie saoudite. »

Énergie renouvelable : quelles sont les options ?

Énergie solaire – des panneaux solaires transformant l’énergie issue des rayons solaires en énergie (électricité).  Il existe deux types principaux : thermique solaire et photovoltaïque (PV).  Les panneaux thermiques solaires utilisent l’énergie solaire afin de chauffer de l’eau.  Les panneaux PV transforment directement l’énergie solaire en électricité.

Énergie éolienne – produite en utilisant le flux d’air traversant des turbines éoliennes afin d’alimenter mécaniquement des générateurs électriques produisant un courant électrique, l’énergie éolienne est propre, utilise peu d’espace, et ne génère aucune émission de gaz à effet de serre.

Énergie géothermique – en utilisant l’énergie thermique conservée dans la Terre, l’énergie thermique peut être produite en générant uniquement 5 pour cent d’émissions de gaz à effet de serre en comparaison des centrales au charbon traditionnelles.

[1] World Population Prospects: 2015 Revision, Department of Economic and Social Affairs, United Nations.

[2] World Urbanization Prospects: 2014 Revision, Department of Economic and Social Affairs, United Nations.

[3] High and Dry: Climate Change, Water and the Economy, World Bank, May 2016.

[4] Saudi Arabia Vision 2030

[5] Saudi Arabia National Transformation Plan

[6] Renewable Energy Market Analysis: The GCC Region, International Renewable Energy Agency, 2016.

[7] Clean Energy in the GCC, Orient Planet Research, 2017.

[8] Renewable Energy Market Analysis: The GCC Region, International Renewable Energy Agency, 2016.